Fièvre aphteuse: l’importation des animaux gelée
De son côté, la firme Socovia indique que tous ses bœufs sont désormais vaccinés et qu’aucun animal mort n’est à déplorer. «La vaccination est terminée et nos animaux vont bien. Les autorités sont obligées de nous laisser mettre nos animaux sur le marché», martèle Husain Pirbacosse, responsable de cette ferme de St-Martin.
1 700 porcs vaccinés à Bassin-Requin
La campagne de vaccination des porcs à St-Martin, après que deux fermes ont été infectées, est déjà complétée. De plus, 1 700 porcs ont été vaccinés mercredi à Bassin-Requin, Flacq. Au total, 8 775 animaux, excluant les porcs, ont été vaccinés.
Deux bœufs abattus à Solférino
Deux bœufs qui avaient été achetés pour la fête Eid-Ul-Adha, et qui n’ont pu être sacrifiés, ont été abattus mercredi à Solférino. Un nouveau cas de fièvre aphteuse a également été détecté à d’Épinay. À ce jour, le nombre d’animaux abattus s’élève à 1 455.
Un expert de la FAO à Maurice
Le vétérinaire français Didier Boisseleau, directeur départemental de la protection des populations et expert de la Food and Agriculture Organisation (FAO) en gestion de crise, est à Maurice pour faire un constat de la situation et conseiller le ministère de l’Agro-industrie sur les mesures à prendre dans le but de venir à bout de la fièvre aphteuse. Le gouvernement mauricien avait sollicité l’aide urgente de la FAO.
Salmonelle: Rs 400 000 de pertes
Par ailleurs, l’importation de poussins n’est pas concernée par la décision du Conseil des ministres jusqu’à présent. Toutefois, les 35 000 poussins et les 21 000 œufs éliminés suivant l’alerte à la salmonelle représentent une perte de Rs 400 000. C’est ce qu’indique le relevé du ministère de l’Agro-industrie. Les inspections dans les poulaillers se poursuivent et une campagne de désinfection démarre. Les poussins éliminés et les œufs détruits provenaient pour la majorité de la station du ministère de l’Agro-industrie à Réduit.
La vente de kebab pas affectée
Pas de baisse d’activité chez les marchands de poulets grillés de la capitale, bien qu’on ait récemment annoncé la présence éventuelle de la salmonelle dans certaines volailles. Pourquoi cette bactérie, qui peut provoquer la salmonellose chez l’être humain, ne paraît-elle pas faire peur aux vendeurs et aux consommateurs de kebab ?
La majorité des commerçants semblent être au courant de l’existence soupçonnée de cette source d’infection. John Kwan Peng, représentant d’une enseigne de kebab, confie être informé du problème. Pourtant, il ne remarque pas forcément un changement, voire une baisse, au niveau de la vente. C’est le même constat chez Nazeem Lauloo, également marchand de poulets grillés, qui trouve que les gens n’ont pas modifié leurs habitudes.
Le phénomène étant encore récent, les opérateurs disent ne pas avoir de réelles craintes pour le moment. Mais ils restent prudents. Une des précautions à prendre est de s’assurer que la viande soit cuite à une température suffisante pour éliminer les bactéries. Une autre mesure prise est de ne pas garder les viandes trop longtemps en stock.
Certains consommateurs avouent ne pas avoir peur de manger du poulet malgré l’avertissement des autorités. À l’instar de Sandrine Mootoosamy, cliente d’un fast-food, qui nous fait comprendre qu’elle fait confiance aux commerçants et pense qu’ils s’assurent de la qualité des produits utilisés.
Le constat est que même si les consommateurs et les opérateurs sont avertis de ce fait actuel, les habitudes, quant à elles, n’ont pas été grandement altérées. Du moins, pour le moment. Car aucun cas d’intoxication lié à la salmonelle n’a été rapporté.