«Nous sommes arrivés à Madina après 12 heures de route», martèle un pèlerin mécontent. En fait, l’on aurait proposé à certains d’entre eux des chambres, ou plutôt des boîtes de sardines, où sept personnes étaient entassées. D’autres affirment qu’ils ont dû passer la nuit à la belle étoile.
«Selon les règlements du hadj, une femme ne peut se retrouver dans la même chambre qu’un homme qui ne soit pas de sa famille», souligne, d’autre part, notre interlocuteur. Raison pour laquelle il a demandé une autre chambre. Pour rappel, l’express avait tiré la sonnette d’alarme sur ce problème avant le départ des pèlerins. Une nouvelle que le Centre culturel islamique (ICC) avait démentie…
Sollicité hier, Anwar Subratty, le président de l’ICC, renvoie la balle au propriétaire de l’hôtel. «Nous avions déjà discuté et finalisé le setting avec lui, selon les désirs de nos pèlerins, en prenant en compte les besoins de ces derniers. Mais en arrivant sur place, les organisateurs se sont rendu compte qu’il avait changé toute la mise en place», affirme-t-il.
Autre son de cloche du côté de Showkutally Soodhun. Selon lui, la faute incombe aux pèlerins, qui ont souhaité changer de chambre en arrivant à Madina. Le ministre du Logement et des Terres avoue avoir sollicité l’aide du prince Salman Al Saoud, le neveu du roi. Et qu’il s’est fait remonter les bretelles. «Your People are tourists ! This is hadj !» aurait lancé ce dernier… Et de préciser que l’année prochaine, tout devrait mieux se passer car l’ambassade sera opérationnelle.
Par ailleurs, selon le ministre Soodhun, un Mauricien aurait été admis dans un l’hôpital, à Djedda. Abdool Raffick Hakim, 63 ans, originaire de Pamplemousses, aurait été victime d’un accident vasculaire cérébral.
Environ 800 hadjis ont, à ce jour, été examinés par les médecins de la délégation mauricienne pour des soucis de santé mineurs.