Port: nouvelles mesures pour la livraison de marchandises

«Ces derniers temps, Maurice a perdu des points en termes d’ease of trading across border. Tout semble indiquer que les marchandises restent trop longtemps au port. À présent, seulement 5% des courtiers entament les procédures de dédouanement avant l’arrivée des marchandises. Ce qui retarde la livraison. On a alors trouvé un moyen d’améliorer cela», déclare Vivekanand Ramburun, directeur du département de douane à la MRA.

En effet, les agences qui représentent les navires devront désormais envoyer le manifeste de cargaison à la douane 48 heures suivant le départ du bateau du port concerné. Alors que, pour l’instant, ces mesures sont effectuées seulement 24 heures avant son arrivée à Port-Louis.

Quant aux navires qui embarquent des marchandises dans différents ports, ils devront envoyer le manifeste après chaque chargement. Arrivé au dernier port précédant le nôtre, ils seront tenus de soumettre le manifeste final. Les navires qui quittent La Réunion et Madagascar, eux, enverront leur manifeste cinq heures avant d’arriver à Maurice. Actuellement, ils le font quatre heures avant.

Vivekanand Ramburun souligne que cette nouvelle mesure permettra au personnel de la MRA d’avoir plus de temps pour travailler sur la gestion des risques. Le courtier n’aura plus à payer pour le stockage des marchandises (NdlR, les cinq jours suivant l’arrivée du bateau étant gratuits). «Les marchandises quitteront le port le même jour», affirme-t-il. Par ailleurs, la MRA a aussi démarré une étude qui permettra de comprendre ce qui tarde dans la «chain of supply» des marchandises.

Faciliter les choses

Cette démarche de la MRA est très bien accueillie chez les importateurs mais aussi chez ces agents qui assurent la coordination entre les importateurs et le port. Marie-Josée Chia, directrice de Quick Services Ltd, une des compagnies concernées, estime que cette nouvelle mesure facilitera les choses.

«Ce n’est que lorsque le manifeste arrive au port que les agents sont en mesure d’entamer les procédures douanières (NdlR, Vivekanand Ramburun affirme que ce n’est pas nécessaire)», explique-t-elle. Et d’ajouter qu’actuellement, cela prend entre 24 et 48 heures pour que les marchandises soient remises aux agents.

«Cela dépend des procédures. Dans le cas de l’importation de produits alimentaires et pharmaceutiques, il nous faut avoir l’aval des représentants des ministères de l’Agro-industrie et de la Santé», avance notre interlocutrice.