Développement: Highlands City se dessine

Celle-ci s’est passée en présence du président de la State Land Development Company (SLDC) et la Surviving Company. Cet atelier de travail a également réuni des cadres du Board of Investment (BOI) ainsi que l’architecte-urbaniste Gabrielle Brun et les consultants de Luxconsult. Ce cabinet a pour mission de produire une première ébauche du schéma directeur de Highlands City.

La qualité d’un projet, fut-il convenu lors du brainstorming, dépend largement du niveau d’engagement aussi bien du promoteur que des consultants. Il faut que le promoteur et la partie technique contribuent l’un et l’autre à la définition du projet. Un des problèmes, à Maurice, a souvent été la timidité des promoteurs ou commanditaires face à l’appareillage technique des consultants, ces derniers finissant par s’approprier entièrement la conception du projet.

Landscope active

Ce premier projet de Landscope Mauritius se distingue par l’approche adoptée par la compagnie. D’emblée, dès la phase de conception, elle entend faire valoir ses options et exprimer son engagement. L’architecte et l’équipe de Luxconsult mettront effectivement leur expertise et leur savoir-faire à la disposition de Landscope Mauritius. Néanmoins, aux étapes cruciales du projet, dont le design et diverses autres phases de mise en œuvre, la participation active de Landscope Mauritius sera requise, le promoteur/commanditaire devant assumer pleinement le pilotage et l’orientation de son projet.

Calendrier

Un calendrier a été établi, requérant une prompte mise en œuvre des orientations, cela dès la fin de l’atelier. Au niveau de la documentation technique, la prochaine étape sera la finalisation d’un document interne reprenant les conclusions et recommandations des études précédentes, toutes des contributions de grande valeur. Une équipe de consultants étrangers arrivera fin novembre pour animer un premier atelier avec des professionnels – architectes, urbanistes, paysagistes – ainsi qu’avec les développeurs privés intéressés à investir dans le cadre du développement proposé. Par ailleurs, le site web et les autres outils de communication, déjà en préparation, seront rendus publics, tant pour l’entreprise Landscope que pour le projet Highlands.

Concrètement, sur les terres d’Highlands, un premier site d’environ 200 arpents sera identifié pour un développement initial. Il importe aussi de ne pas négliger la phase de consultation avec le public, pour expliquer la Planning Philosophy mais aussi recueillir l’opinion de nos concitoyens sur le cadre de vie, la densité de l’aménagement et la mixité des fonctions.

Il va s’agir, très rapidement, de finaliser le plan directeur conceptuel ainsi que le modèle de développement. On envisage déjà que Landscope Mauritius, propriétaire des terres, reste le Master Developper, conservant la main haute sur l’orientation de l’aménagement, alors que les privés s’engageront comme développeurs, selon un Business Model win-win, à l’avantage de tous. Il fut convenu, lors de la discussion, que lorsqu’on parlera du client, il ne s’agira pas que de Landscope Mauritius, mais aussi des pouvoirs publics, des promoteurs, des futures acheteurs, du public, cela indiquant qu’il s’agit d’un projet qui se déploie dans l’espace social. Il ne s’agit pas d’un projet de plus, d’une Smart City de plus. C’est une ville, avec tout ce que cela implique.

Urbaniste

C’est dans la ligne de cette accélération des opérations autour du projet d’Highlands City que Landscope Mauritius s’est assuré du concours d’une architecte-urbaniste. Cette dernière, Gabrielle Brun, a participé activement, dans son pays d’origine, la France, à des projets coordonnés d’aménagement du territoire, dont celui du pôle universitaire de Saclay, en région parisienne.

Déjà, quelques options de design ont fait l’objet de discussions, notamment le concept de boulevard urbain, des pistes cyclables sécurisées longeant tout le réseau routier de la nouvelle ville ainsi que la mise en valeur de la fonctionnalité et de la présence vivifiante de l’eau, principalement à proximité du plan étendu que constituera le Bagatelle Dam, entre autres.

Les participants au brainstorming ont aussi considéré les paramètres d’intégration sociale à tenir en compte dans l’élaboration d’un projet comme celui de Highlands City. Cela, dès le processus d’élaboration du plan directeur (Master Plan). Cela doit porter sur des critères tels que l’offre éducative et le dispositif de santé, la qualité de vie, le logement social, l’implication citoyenne, l’intégration et le caractère inclusif de la communauté de vie.

A La Réunion, les projets ont également tenu compte de la nature des matériaux utilisés, de leur adéquation à un climat tropical. Les projets sont également à évaluer en fonction de leur équité en matière de genre. Il faut aussi veiller à ce que les quartiers ne soient pas soumis à un processus de gentrification qui en expulserait les habitants à revenus moindres. Il serait smart, fut-il observé, d’établir également un Social Master Plan.

Cet atelier n’est que le coup d’envoi du projet Highlands City. D’autres suivront et l’équipe de Landscope Mauritius préservera scrupuleusement le pilotage de son projet. Ce dernier verra inévitablement l’apport de toute une panoplie de consultants, aussi des spécialistes en matière de villes modernes fonctionnelles, en mesure de répondre aux aspirations de personnes qui y éliront domicile.

Enfin, tout semble indiquer que le projet va décoller sur des bases réfléchies et que les choses vont avancer rapidement. L’intérêt des promoteurs privés paraît acquis, certains ayant déjà signifié à Landscope Mauritius leur souhait d’obtenir plus d’informations. Landscope Mauritius, rappelons-le, propriétaire et maître développeur, compte appliquer de strictes directives pour le développement et les normes architecturales, sans aucun compromis.