Le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques, Shakeel Bhoyroo, n’a pas objecté à la motion de radiation. Il a affirmé qu’il n’y a pas de preuves établissant une quelconque complicité en vue de le favoriser dans le cadre du contrat d’approvisionnement du pays en carburants à travers son tanker, Betamax.
Vikram Bhunjun était poursuivi sous quatre accusations provisoires : «breach of procurement act», «conspiracy to defraud», «influencing public official» et «bribery for procuring contract». Il avait été arrêté en octobre 2015 dans le cadre de cette affaire.
«La police avait insisté mais la cour a siégé jusqu’à 18 heures pour entendre la demande de remise en liberté de Vikram Bhunjun», a rappelé son avocat Me Rishi Pursem. A ce dernier d’ajouter qu’il «n’y a jamais eu de preuve. Mon client a subi deux ans d’humiliation. Son image, sa réputation en ont pris un sale coup.»
Vikram Bhunjun va-t-il réclamer des dommages ? Les avocats de ce dernier, Mes Rishi Pursem et Yahia Nazroo indiquent que c’est une action à considérer au civil. «On va considérer des actions contre l’Etat, le commissaire de police et contre ceux qui sont responsables…»
Dans le sillage de cette même affaire, Vikram Bhunjun a pour sa part traîné l’Etat devant le Tribunal arbitral de Singapour. Betamax réclame Rs 5,2 milliards à l’État pour la résiliation, le 30 janvier 2015, de ce contrat de Rs 10 milliards, signé le 27 novembre 2009 entre elle et la State Trading Corporation (STC). Contrat qui permettait à Betamax d’assurer l’approvisionnement en carburants sur 15 ans grâce à son pétrolier, le MT Red Eagle.
Des observateurs affirment que c’est un dossier «chaud» pour l’Etat. Et la plus stricte confidentialité est observée à ce sujet. Voyez d’ailleurs la réaction de Vikram Bhunjun lorsque la presse le questionne…
Après le jugement de la cour qui a blanchi son client, Anil Bachoo, dans l’affaire Betamax, Me Yatin Varma a sévèrement critiqué la «manière de faire de la police». Pour lui, la force policière a utilisé les charges provisoires comme «une forme de répression».