Cette histoire aurait pour toile de fond les épreuves d’histoire & géographie auxquelles les élèves de Grade 6 ont participé en août. Le niveau de l’anglais utilisé et la formulation des questions ont été critiqués. Mais surtout, les élèves ont dû répondre à des chapitres qui n’étaient pas au programme.
Suivant cet incident, le ministère de l’Éducation a recommandé une enquête pour situer les responsabilités. L’employé qui avait pour tâche de rédiger le questionnaire d’examens a dû donner des explications. Le MES a mis sur pied un comité disciplinaire qui est toujours en cours.
Cependant, l’enquête pourrait prendre une autre tournure. Des sources soulignent que la directrice du MES pourrait elle aussi être appelée à faire face à des actions disciplinaires dans cette affaire. Certains cadres du ministère estimeraient qu’elle aurait dû prendre des sanctions plus strictes à l’égard de l’employé.
Toutefois, à Réduit, on évoque des «ingérences persistantes» du ministère. Ces manœuvres sont jugées inappropriées et contre la pratique de la bonne gouvernance. Le MES est avant tout un corps parapublic gouverné par un board.
Face à cette situation, Brenda Thanacoody-Soborun serait sur le point de jeter l’éponge. Sollicité, un haut cadre du ministère rétorque qu’il n’a jamais été question d’ingérences. «Il s’agit d’une faute commise au niveau national. Parents et enseignants étaient inquiets. Le ministère ne peut cautionner ce genre d’erreur mais s’attend à ce que les procédures appliquées dans de tels cas soient suivies à la lettre», souligne-t-il.
Il remarque que ce genre de faute entraîne des conséquences négatives sur la réforme. «Il n’y a pas de pression. Le board du MES fonctionne en toute indépendance mais le MES travaille de concert avec le ministère de l’Éducation.» Contactée par l’express, la directrice du MES est restée injoignable.