Excursion: Ile aux Cerfs, l’île de la Discorde

10 years, 9 months ago - July 26, 2013
Excursion: Ile aux Cerfs, l’île de la Discorde
Le projet de relogement des opérateurs de grillades refait surface qui appartient l’île aux Cerfs?

Cette plage, qui fait partie du bail détenu par le groupe Sun Resorts, serait-elle privée? Les réponses divergent, d’où la rixe de dimanche dernier sur l’île entre plaisanciers et agents de sécurité. Résultat: l’arrestation de sept bouncers, dont deux employés de Sun Resorts. Le Resident manager du Touessrok, établissement hôtelier appartenant à Sun Resorts, a été pris à partie par des villageois en colère. La tension serait montée, nous dit-on, en raison de l’interdiction par Sun Resorts aux visiteurs, autres que ceux clients du groupe, de circuler sur la plage. Ce qui fait sourciller plus d’un car il n’existe aucune plage privée à Maurice. Jeudi dernier, les différents stakeholders – représentants de Sun Resorts, de la Tourism Authority, du ministère du Tourisme et opérateurs de grillades sur l’île aux Cerfs, entre autres – se sont rencontrés au bureau du ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, en présence de deux députés de la circonscription No 10, Cader Sayed Hossen et Jim Seetaram, pour discuter de cette situation critique. Au centre des pourparlers: le projet de relogement des opérateurs de grillades qui refait surface. Si les discussions aboutissent, les barbecues devraient prochainement se faire, selon nos sources, uniquement sur l’îlot Couba où quatre gros opérateurs sont déjà installés. Ce qui mènerait à une régularisation de cette activité économique.
Comme sur l’île Plate, des bouncers interdiraient l’accès à une partie de l’île aux Cerfs! Ce qui a provoqué la colère de certains plaisanciers, la semaine dernière. Pour vérifier d’eux-mêmes la situation, ces plaisanciers ont tenu, dimanche dernier, à amener leurs clients à Pointe Vacoas, au Sud-Est de l’île aux Cerfs, lieu qui serait interdit d’accès au public. Ils y auraient également entrepris de faire un barbecue. Ce qui serait, selon Sun Resorts, strictement interdit, sauf pour le groupe qui, par le biais du  bail commercial (industrial lease) qu’il possède sur l’île et d’un droit à la propriété (freehold property), est la seule entité habilitée à mener ce genre d’opérations sur l’île aux Cerfs. Or, Sun Resorts non plus ne dispose pas de permis pour faire des barbecue sur l’île, rappellent les opérateurs de grillades.
Ces plaisanciers se sont heurtés à des gros bras. S’en est suivie une vive altercation menant à une rixe entre agents de sécurité de Sun Resorts et plaisanciers, dégradation des équipements et bars du Touessrok, et arrestation un peu plus tard de sept bouncers, dont deux sont employés de l’hôtel (voir texte plus loin). Outre la tension qu’il a créée dans le village de Trou d’Eau Douce, cet affrontement a porté un coup à l’image de la destination mauricienne auprès des touristes. Plusieurs touristes ainsi que des visiteurs mauriciens – qui se sont, malgré eux, trouvés au centre du conflit opposant Sun Resorts et plaisanciers – sont encore traumatisés par la violence dont ils ont été témoins.

Excès de zèle
Et jusqu’à ce jour, nombreux sont ceux qui s’interrogent encore sur le droit d’accès à  toute l’île aux Cerfs. La réunion qui s’est tenue jeudi dernier au bureau du ministre des Affaires étrangères a évité de justesse une forte mobilisation qu’envisageaient les plaisanciers sur l’île aujourd’hui. Une mobilisation identique à celle organisée en avril 2011 pour protester contre le projet gouvernemental de faire payer Rs 10 et Rs 50 aux locaux et touristes, respectivement, l’accès à l’île aux Cerfs. L’objectif de ce “family day” qu’envisageaient les plaisanciers était, cette fois, de montrer au public – invité en famille pour une partie de grillades gratuites sur l’île aux Cerfs – cette partie de l’île où  l’accès leur serait interdit. Les discussions entre opérateurs de grillades et plaisanciers, les représentants de Sun Resorts, le ministre du Tourisme, les députés de la circonscription No 10, les représentants de la Tourism Authority, etc., ont permis de désamorcer “temporairement” la bombe. Pour cause: les explications et garanties fournies par Sun Resorts.
Lors de cette réunion, face aux griefs des plaisanciers de la région de Trou d’Eau Douce, les représentants de Sun Resorts ont donné l’assurance que le droit de passage et de mouvement sur l’île aux Cerfs sera respecté. Des explications fournies, il ressort que “ce serait un excès de zèle de la part des agents de sécurité et autres responsables au niveau de l’hôtel qui a mené à la situation catastrophique sur l’île aux Cerfs, dimanche dernier.” S’il y a bien une personne critiquée, c’est Marc Amelot, Island & Golf Course General Manager, dont l’approche brutale a surpris et choqué plusieurs. Clyde Vacher, responsable de communication à Sun Resorts, indique qu”il n’y a pas de plage privée sur l’île aux Cerfs. L’endroit où a eu lieu l’altercation, appelé Flibustier, sur Pointe Vacoas, au sud-est de l’île aux Cerfs, connaît une redynamisation depuis mai 2013. Cela va dans l’esprit de notre plan de réaménagement du site.” Il souligne qu’il n’a jamais été question d’interdire l’accès à cette partie de la plage aux visiteurs. “L’accès à l’île aux Cerfs est un droit acquis à tout citoyen. C’est un malentendu”, dit-il. Malentendu qui a provoqué d’énormes dégâts et sali l’image d’île touristique paisible de Maurice.
Pour les opérateurs de grillades et bateliers de la région, “il n’y a pas de fumée sans feu. Il y a des signes de privatisation de la plage. Zot pe rod empess Mauriciens marss lors la plage.” D’où leur colère, dimanche, lorsque la sécurité de l’hôtel leur a interdit de faire un barbecue à Pointe Vacoas. Les plaisanciers veulent avoir le cœur net sur l’intention de Sun Resorts. “Qui zot pe rod fer?”, demandent-ils, arguant que les structures placées par le groupe hôtelier récemment sur cette partie de l’île sont la preuve qu’il y a un projet de privatisation de la plage. À cela, le responsable de communication de Sun Resorts répond que “les différents baux de Sun Resorts sur l’île aux Cerfs lui permettent de développer le potentiel de cette île au bénéfice de tous. En dehors des activités et des services payants, disponibles à tous, il sera toujours possible de se promener, de pique-niquer sur l’île aux Cerfs et de profiter de ce site.” Clyde Vacher confie que “l’île aux Cerfs est un joyau du patrimoine mauricien. Depuis 30 ans bientôt, Sun Resorts gère ce site. Depuis 10 ans, la compagnie encourt des pertes qui mettent en péril 200 emplois directs et une centaine d’emplois indirects. Pour pallier cela, Sun Resorts met en place un plan de réaménagement et de redynamisation de l’île aux Cerfs. Projet qui profitera à tous, touristes et Mauriciens. L’idée est de mettre un parcours d’activités sportives à disposition des visiteurs de l’île aux cerfs.” Parcours qui sera accessible à tous les visiteurs de l’île aux Cerfs, contre paiement à Sun Resorts.

Un parcours ?d’activités sportives
Avec ce projet, Sun Resorts souhaite une certaine discipline sur l’île. “On n’empêche pas les plaisanciers d’y emmener leurs clients. Mais il ne faut pas que certaines activités, telles les grillades, gênent les autres clients”, dit Clyde Vacher. Ainsi, lors de la rencontre au bureau du ministre Boolell, jeudi, l’avenir des opérateurs de grillades a été discuté. Et le projet de leur relogement a refait surface. Comme la Barbecue Island envisagée lorsque Nando Bodha était ministre du Tourisme en 2011, il a, une nouvelle fois, été proposé aux opérateurs de grillades de Trou d’Eau Douce. Mais pas question, comme le souhaitait le député MSM, d’être relogés sur l’île Trou Viré. Cette île est rocheuse. Recouverte de filaos, elle est ceinturée de mangroves et isolée de tout impact humain jusqu’ici. “Si ale lor Trou Viré, zot pou avoy nou ek nou bizness lor ross. Pas question nou ale labas, surtout ki si fer aménagement, nou pou détruir la faune et la flore. Nou, nou là pou protez mangrove”, disent les plaisanciers et opérateurs de grillades. L’un d’eux, Jean Claude Dardenne, indique que “nous sommes déjà trois opérateurs sur l’îlot Couba. Cette île, qui ne fait pas partie de l’île aux Cerfs ou de l’îlot Mangénie, est d’une superficie de 3 à 4 arpents. Il y a de la place pour installer de belles structures et nous permettre de gagner notre vie en offrant un service de qualité à la clientèle”, dit-il. Il souligne qu’il y a également un gros opérateur sur l’îlot Mangénie et un autre sur la partie Sud de l’île aux Cerfs. Ainsi, il y aurait cinq principaux gros opérateurs. “Il y a des plaisanciers one-off qui font des grillades, mais ils ne sont pas réguliers. Il faudrait qu’on discute de cela”, dit-il.

Relogement sur l’îlot Couba
Discussions qui tourneront principalement sur le lieu où les opérateurs de grillades seront délocalisés, tenant compte des suggestions émises pour l’îlot Couba ainsi que pour l’îlot Mangénie. Cependant, en ce qui concerne l’îlot Mangénie, une certaine résistance se fait ressentir car, selon des rumeurs persistantes, le gouvernement se serait engagé auprès de Sun Resorts qui y dispose d’un projet de construction de villas. Un projet dont les premières tentatives datent de 2001-2002, alors que Nando Bodha était ministre du Tourisme au sein du gouvernement MSM-MMM, remis sur le tapis en 2011 toujours par le même ministre du Tourisme, cette fois sous le gouvernement PTr-MSM, et repris l’année dernière par Michaël Sik Yuen.
Lors des dernières discussions, il semblerait qu’un consensus entre opérateurs de grillades et autorités et Sun Resorts a été dégagé. “La coopération de tout un chacun s’avère nécessaire pour rétablir l’ordre”, estime Arvin  Boolell, confiant qu’une solution sera trouvée dans les court, moyen et long termes. “Dans la forme , nous savons où nous allons. Dans le fond, il faut nous asseoir et réfléchir ensemble comment faire”, lance un préposé de la Tourism Authority. Consensus pour que cette activité touristique, voire folklorique – jusqu’ici effectuée dans l’illégalité, tant au niveau de Sun Resorts que des opérateurs de grillades, qui n’ont pas de permis – soit régularisée. Cette activité, qui est le gagne-pain de nombreux habitants de la région, devrait être valorisée, estiment les opérateurs, qui ne demandent pas mieux que des structures solides, l’installation sur l’île de toilettes, d’électricité, d’eau potable, d’une jetée et d’autres facilités. Ce projet, qui avait déjà été dessiné en 2011 sous Bodha, ne devrait pas nécessiter plusieurs mois avant d’être réalisé. Selon nos informations, le ministère du Tourisme et Sun Resorts y apporteront leur soutien.

Pte Maurice: autre point de discorde
Autre point de discorde: la réouverture par Sun Resorts de son point d’embarcation à Pointe Maurice aux plaisanciers de la région. Alors que, depuis quelque temps, le groupe hôtelier avait pris des mesures pour contrôler l’accès au point d’embarcation de Pointe Maurice – car il s’agirait d’un site où se retrouvent une jetée technique et une rampe (slipway) – servant aux opérations de la barge technique de l’hôtel, il y a deux semaines, il a décidé de rouvrir ce site à tous les plaisanciers. Dans le village de Trou d’Eau Douce, plusieurs voix s’élèvent contre, car plusieurs opérateurs craignent que l’hôtel – qui pourra, dès lors, faire traverser ses clients vers l’île aux Cerfs, à partir de ce site – ne menace leur gagne-pain. “Il y a eu, dans le passé, un accord tacits avec l’ancien directeur Paul Jones pour que ce point d’embarcation ne gêne pas les villageois dans leur business. L’hôtel doit respecter cet accord. Depuis le temps, nous travaillons en tant que plaisanciers parce que des clients, autres que ceux de l’hôtel, viennent vers nous. Si ce point d’embarcation est ouvert, nous risquons de voir nos clients se rendre à Pointe Maurice et prendre n’importe quel bateau pour se rendre à l’île aux Cerfs. Notre gagne-pain est menacé”, disent certains plaisanciers. Ils espèrent aborder ce sujet avec le ministre du Tourisme, Michaël Sik Yuen, lors de la réunion d’urgence qui se tiendra cette semaine à Port-Louis. Pour les plaisanciers de Trou d’Eau Douce, Sun Resorts n’a pas le droit de menacer la survie des habitants du village. “Pas touss nou boussé manzé”, disent-ils.


INCIDENTS À L’ÎLE AUX CERFS, DIMANCHE DERNIER : Course poursuite digne de Fast & Furious
Les événements de dimanche dernier à l’île aux Cerfs relèvent, pour ceux qui les ont vécus, du film d’action genre Fast & Furious. Toile de fond, l’interdiction alléguée de circuler sur une partie de la plage de l’île aux Cerfs par Sun Resorts. Menaces, agressions physiques et verbales, saccages… Le village de Trou d’Eau Douce, connu pour sa tranquillité, a été le théâtre d’une terrible scène de violence, dimanche après-midi. Outre la rixe entre plaisanciers et agents de sécurité sur l’île, la détérioration d’un restaurant du Touessrok et l’agression du Resident manager de l’hôtel, sept bouncers, dont deux employés de Sun Resorts, ont été arrêtés grâce à l’intervention de quelques habitants de Trou d’Eau Douce qui ont pris en chasse leur véhicule.
Aux alentours de 11h30, alors qu’ils s’installaient sur Pointe Vacoas, située dans la partie sud-est de l’île aux Cerfs, les plaisanciers auraient été sommés par l’agent de sécurité d’évacuer les lieux, car “cette plage est privée.” Faisant fi de cet appel, ces opérateurs de grillades sont restés sur place et ont maintenu leurs opérations. Un peu plus tard, l’agent de sécurité les a, une nouvelle fois, rappelé à l’ordre. S’en est suivie une altercation entre opérateurs et l’agent de sécurité, qui aurait alors appelé son collègue en renfort. Or, ce collègue n’était lui pas de service ce dimanche. En quelques minutes, alors que la tension montait sur l’île, l’agent de sécurité appelé en renfort est arrivé accompagné de cinq d’autres individus. Ces derniers étaient munis, nous dit-on, de gourdins et autres armes. Ce qui aurait provoqué le tumulte sur l’île, plaisanciers et agents de sécurité en venant aux mains. Démarrera alors une course poursuite avec les agents de sécurité qui, semble-t-il, rappelés à l’ordre par la direction de Sun Resorts, ont évacué l’île en s’engouffrant dans des club cars. Ils se seraient alors rendus par bateau au point d’embarcation Pointe Maurice pour se précipiter dans une voiture. Cependant, des habitants de Trou d’Eau Douce, ayant eu vent de la direction que ces bouncers prenaient, les ont alors poursuivis, afin de les empêcher de fuir. Malgré les tentatives d’interception de la police de Trou d’Eau Douce, de Bel Air, de Poste de Flacq et de Montagne Blanche, ces bouncers auraient forcé les barrages. Ils ont finalement été interceptés à Melrose. Des gourdins ont été retrouvés en leur possession. Après avoir passé la nuit en détention policière, ils ont comparu devant le tribunal de Moka, lundi, et répondent d’une accusation provisoire de “Bearing offensive weapon.”
Parallèlement, les proches des plaisanciers qui avaient été brutalisés sur l’île aux Cerfs se seraient rendus à Touessrok où ils auraient saccagé un des bars de l’hôtel, en présence des touristes attablés. Le Resident manager a aussi été pris à partie. La police a initié une enquête. Au niveau de Sun Resorts, on estime que dimanche dernier, “on est passé à côté d’un drame car c’est la première fois qu’un groupe pénètre dans un hôtel comme le Touessrok en pourchassant les clients, saccageant le restaurant et agressant des membres du personnel de l’hôtel.” Outre la mauvaise publicité de cet incident pour l’hôtel et la destination mauricienne, plusieurs dégâts matériels sont à déplorer. Mêmes propos des plaisanciers pris à partie dans cette affaire et qui déplorent que “bouncers pe fer la loi lor l’île aux Cerfs.” Les deux parties ont obtenu la garantie des autorités que les agresseurs seront poursuivis. Se partageant les torts et reconnaissant que l’incident a été déclenché par un malentendu, chaque partie estime qu’il faut faire de cette fâcheuse altercation un exemple à ne pas reproduire.
Au-devant des répercussions nationales et internationales de cet incident qui concerne également le Law & Order, le secrétaire général du MMM, Rajesh Bhagwan, et le député MSM, Showkatally Soodhun, interrogeront le PM sur ce sujet, mardi prochain. Rajesh Bhagwan souhaite savoir si le chef du gouvernement dispose d’informations du Commissaire de police concernant un cas allégué d’agression sur l’île aux Cerfs, par un groupe de bouncers, à la demande de Sun Resorts. Il souhaite savoir combien de personnes sont impliquées ainsi que le nombre de blessés éventuels dans cette affaire. Le député MMM demandera si le directeur du Touessrok a été entendu par la police. Showkatally Soodhun souhaite, lui, savoir si ce cas a été rapporté à la police et si une enquête a été initiée.

 

Text by Le Mauricien

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