Gamma Civic, qui est actionnaire de la filiale mauricienne, a fait une demande d’injonction intérimaire devant la section commerciale de la Cour suprême. Demande qui a été agréée, mardi, par le juge Gérard Angoh, qui remplaçait le titulaire, le juge Paul Lam Shang Leen.
À travers cette injonction, Gamma Civic veut interdire à Holcim Ltd de diffuser toute information relative à Holcim Mauritius ou d’organiser des visites sur le site de la société, sans son autorisation. Cette interdiction s’applique également à Holcim Mauritius et à ses employés. Holcim Ltd & Ors est convoquée, lundi prochain, en cour pour présenter ses arguments dans le but de contester l’injonction.
Cette demande d’injonction est notamment motivée par le fait qu’il a été convenu que les parts d’Holcim Ltd dans Holcim Mauritius, soit 51 % des actions, devraient être cédées à un nouvel acquéreur. En tant qu’actionnaire de la société Holcim Mauritius, Gamma Civic jouit automatiquement du droit de bénéficiaire prioritaire. Si la compagnie arrive à démontrer qu’elle a les moyens d’acquérir ces actions, elle pourra alors envisager de prendre le contrôle d’Holcim Mauritius.
La décision de Holcim Ltd et de Lafarge de fusionner a fait surgir des craintes d’un monopole sur le marché local. D’ailleurs, la Competition Commission de Maurice veille au grain. Ainsi que celle du COMESA, a indiqué George K. Lipimile, directeur et Chief Executive Officer de cet organisme. C’était dans le cadre d’un séminaire en Zambie, en octobre, qui réunissait des journalistes de la région.
Il a déclaré qu’une enquête approfondie a été diligentée afin de vérifier si ce projet n’a pas été conçu dans le but de tuer dans l'oeuf la concurrence sur le marché régional, en ce qui concerne la production et la commercialisation du ciment.