Infrastructures: les Gros Chantiers de 2015

9 years, 3 months ago - January 06, 2015
Infrastructures: les Gros Chantiers de 2015
La Phase II du Ring Road, le Bagatelle Dam, le Parking Tower, à Ebène, une nouvelle route menant à l'aéroport, entre autres... Ce sont là autant de projets qui verront le jour avec l'arrivée de cette nouvelle année.

Braquons les projecteurs sur les grands chantiers en cours et sur ceux qui démarreront en 2015.

Ring Road : la phase 2

Après la première phase de la Ring Road, la Road Development Authority devrait mettre à exécution cette année la Ring Road 2. Dans le cadre de la construction de cette route, un tunnel de 775 mètres devra être creusé sous la Montagne-des-Signaux. Quand ce projet avait été évoqué pour la première fois, le gouvernement hésitait entre l’option de construire un tunnel ou une route pour contourner la montagne. Finalement, il a été estimé qu’un tunnel serait plus économique. Le tunnel sera aéré par un système de ventilation. Cette route à double voie débutera dans la région de Guibies, appelée Quoin Bluff, pour prendre fin à la rue Châteaud’Eau, au Champs-de-Mars, avec des échangeurs pour permettre aux automobilistes de sortir ou d’entrer dans la capitale.

Bagatelle Dam : un coût additionnel de Rs 1,7 milliard

Va-t-on débourser plus de Rs 4,9 milliards pour poursuivre la construction du Bagatelle Dam alors que le projet avait été confié à la firme chinoise China International Water and Electric Corporation pour la somme de Rs 3,3 milliards ? Ce mur d’une hauteur de 30 mètres autour de la réserve s’étale sur une distance de 2 460 mètres. Des travaux supplémentaires ont nécessité un investissement de Rs 1,7 milliard, excluant la TVA. C’est une société allemande, le groupe Bauer, qui a été sollicitée pour ces travaux. Avec ces changements, le réservoir d’une capacité de 14 millions de mètres cubes d’eau n’a pu être complété fin 2014 comme prévu. Les travaux avaient débuté en juillet 2011.

Flic-en-Flac : le tracé de la nouvelle route fin prêt

La construction d’une nouvelle route pour désenclaver Flic-en-Flac sera une priorité de la Road Development Authority (RDA) l’année prochaine. Elle a déjà complété le tracé de la route et cherche actuellement des potentiels entrepreneurs qui réaliseraient ce projet. Selon le plan de la RDA, cette route longue de 5,5 kilomètres débutera dans la région de la route Geoffroy/ Palma, à Bambous, pour traverser Cascavelle, en passant non loin de l’école de la région pour terminer à Wolmar, Flic-en-Flac. Il y aura des ronds-points et un pont pour faciliter l’accès. Toutes les routes qui seront liées à celle-ci seront également refaites avec des drains et des trottoirs dans les zones résidentielles.

Plaisance : une autre route qui mène à l’aéroport

La construction d’une nouvelle route en direction de l’aéroport est considérée comme une priorité par Airports of Mauritius Ltd qui financera le coût des travaux. Cette nouvelle route de quatre voies, d’une largeur de 7,5 mètres, s’étendra sur une distance de 4,3 km. Elle débutera à la hauteur du concasseur de Plaine-Magnien et s’étendra jusqu’à l’aéroport. Les travaux devront commencer au début de l’année et la route sera probablement ouverte au plus tard en février 2016.

Ébène : un Parking Tower de 800 places sortira de terre

Ce sera l’une des aires de stationnement les plus haut perchées de Maurice. Un Parking Tower sera érigé à Ébène pour résoudre le problème de stationnement. Ce bâtiment fera environ six étages pour accommoder quelque 800 véhicules. Les travaux ont déjà démarré. Ils sont entrepris par la firme Laxmanbhai and Co. Business Parks of Mauritius Ltd (BPML) a mis à sa disposition un terrain de deux  arpents pour ce projet. La durée des travaux est estimée à quinze mois. Ces nouveaux parkings seront tous payants. L’abonnement pourra coûter entre Rs 3 000 et Rs 3 500 mensuellement. Le promoteur travaille sur des forfaits, dit-on. Les places seront également louées de l’heure. «Le Parking Tower ne sera pas uniquement réservé à ceux qui sont sur les terres de BPML. Les places seront accessibles à ceux qui sont également dans les environs d’Ébène», dit-il.

Transport en commun

Le plus gros défi du gouvernement sera sans doute de résoudre le problème du transport en commun. Ce qui devrait faire partie des gros chantiers de cette année. Cela, alors que le gouvernement actuel a émis des réserves concernant le projet de métro léger. Celui-ci était l’un des plus ambitieux projets d’infrastructure économique et routière de l’ancien gouvernement. Le vaste chantier devait débuter cette année.

Alloué à la société indienne Afcons Infrastructure India, à la suite d’un appel d’offres, ce projet devait nécessiter des investissements massifs de $ 825 millions (Rs 24,8 milliards). Il était prévu qu’il soit financé à partir d’une ligne de crédit de USD 200 millions, soit Rs 6,3 milliards, accordées par le gouvernement indien, d’un emprunt de USD 400 millions de l’Exim Bank de l’Inde (Rs 12,6 milliards) et de Rs 6,3 milliards des caisses de l’État.

Relier Coromandel à Sorèze

Le projet A1-M1 link road sera une route qui démarrera de la région Chapman Hill, vis-à-vis du local de Gamma, à Coromandel, pour prendre fin à Sorèze. Cette route devrait désengorger la circulation dans la région de Cité-Vallijee et de Bell-Village. Par exemple, les automobilistes souhaitant se rendre à Coromandel n’auront pas à emprunter les rues de Port- Louis. Pour la réalisation de ce projet, la RDA doit construire un pont pour enjamber la Grande-Rivière-Nord-Ouest. Aucune indication sur le calendrier de construction mais tout porte à croire que le chantier sera ouvert dans le courant de l’année.

Le Port Extension du nouveau terminal

Le port est impliqué dans la phase finale du projet phare consistant à étendre le nouveau terminal de conteneurs qui doit théoriquement entrer en opération cette année. Ce projet, réalisé par la Mauritius Ports Authority (MPA), a nécessité un investissement de Rs 3,5 milliards. Il bénéficie d’un financement de l’Agence française de développement. Le contrat pour les services de consultants a été alloué à Aecom Middle East Ltd en novembre 2010. Ce projet consiste, dans un premier temps, à draguer le fond de mer jusqu’à 18 mètres pour permettre aux bateaux d’une capacité de 8 000 conteneurs d’accoster. Quant à la superficie du quai, elle sera étendue de 800 mètres et celle du terre-plein de 6,5 hectares. L’objectif étant de pouvoir augmenter la capacité de stockage du terminal à 750 000 conteneurs. Autre chantier de la MPA : l’extension du quai n° 1 pour faire face à l’accroissement du trafic de charbon. Ce projet prévoit l’agrandissement du quai no 1 de 135 à 300 mètres. Des travaux de dragage sont aussi au programme afin que les navires d’un tirant d’eau de 13,5 mètres, contre 12,2 mètres, puissent jeter l’ancre à Port-Louis. La MPA a prévu une enveloppe financière de Rs 800 millions pour financer ces travaux.

Construction d’un entrepôt de gaz

Des projets financés par des investissements privés verront également le jour dans l’enceinte portuaire. À titre d’exemple, la compagnie singapourienne Petredec Ltée investit dans la construction d’un terminal pour abriter trois cuves d’une capacité de stockage de 5 000 tonnes métriques chacune. Elles serviront à stocker du gaz ménager.

Avec ces nouvelles infrastructures, quelque 60 000 à 90 000 tonnes métriques de gaz seront importées pour ensuite être réexportées. Petredec Ltée, qui a déjà décroché un contrat pour exploiter un terrain de 1,1 hectare, assurera non seulement la fourniture du gaz aux îles de l’océan Indien mais également aux pays de la côte Ouest. Les travaux, qui sont déjà en cours, ont nécessité un investissement de Rs 1 milliard.

Un terminal pétrolier pour la région

Autre gros chantier qui doit également démarrer en 2015 : celui visant à doter Maurice d’un terminal pétrolier. Ce projet a franchi une nouvelle étape avec la signature récente d’un Memorandum of Understanding entre l’Inde et Maurice.

Estimé à Rs 2,5 milliards, ce projet sera financé par un consortium regroupant deux sociétés indiennes, Indian Oil Corporation, dont une filiale est opérationnelle à Maurice depuis 2004 et Mangalore Refi nery and Petrochemicals Ltd, le fournisseur de Maurice en produits pétroliers. La State Trading Corporation (STC) y participe. Le montage financier sera constitué de fonds propres et de prêts provenant d’institutions financières.

Deux sites ont été identifiés, à Baie-du-Tombeau et à Albion, pour abriter ce terminal. La STC a opté pour Albion vu que la mer dans cette région dispose d’un tirant d’eau d’au moins 14 mètres. Ce qui est un avantage de taille pour le terminal étant donné que celui-ci peut accueillir de gros pétroliers. À terme, la capacité de ce terminal devrait tourner autour de 15 millions de tonnes annuellement. Cependant, il devrait être commercialement profitable, à condition que le terminal parvienne à stocker 6,5 millions à Rs 7 millions de tonnes annuellement.

MOST : éviter tout risque de pénurie de Mogas

Dans la région portuaire, les travaux sur le chantier de construction de nouvelles infrastructures de stockage à Mer-Rouge avancent. Ce projet implique quatre compagnies pétrolières, soit Vivo Energy, Total, Engen et Indian Oil. Elles ont constitué un consortium connu comme le Mauritius Oil Storage Terminal (MOST) pour développer de nouvelles infrastructures de stockage à Mer-Rouge. Dans un premier temps, MOST construira trois cuves pouvant contenir 15 000 métriques tonnes d’essence. Ce projet a nécessité un investissement de Rs 450 millions, réparties entre les quatre opérateurs. Sur le long terme, il pourra stocker jusqu’à 25 000 tonnes métriques de Mogas. Ce qui permettra au pays de disposer de 38 jours de produits en stock, contre 33 jours actuellement.

 

Text by lexpress.mu

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