En atteste la création du Public Sector Efficiency Bureau, dont le rôle est d’exercer une surveillance accrue, sous l’égide du ministère des Services financiers, de la Bonne gouvernance et des Réformes institutionnelles. Le discours-programme, présenté mardi, témoigne des intentions du gouvernement, où fusions, réinventions totales ou encore scissions sont de mise.
Plusieurs institutions, qui tombent sous le ministère des Services financiers, devraient être appelées à fusionner pour faire partie d’une même entité, à savoir la Financial Crime Commission. Parmi elles, l’on retrouve l’Independent Commission against Corruption, la Financial Intelligence Unit et le département chargé de l’application des règlements de la Financial Services Commission.
Cela fait plusieurs années qu’on reproche au Central Electricity Board (CEB) de jouer à la fois le rôle d’acheteur et celui de fournisseur. Une situation qui peut être source de conflits d’intérêts. L’annonce de la mise sur pied de l’Utility Regulatory Authority – dont la loi-cadre a été promulguée en 2008 sans être appliquée – devrait résoudre ce problème. La Central Water Authority et la Wastewater Management Authority seront aussi sous la supervision de cette nouvelle institution.
Le gouvernement compte aussi redéfinir les rôles de certains organismes, à l’instar de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA). Le discours-programme précise que le but de la restructuration de la MTPA est d’en faire une institution à des fins plus commerciales. Autre entité concernée : la Tourism Authority. Elle devra désormais endosser le rôle de facilitatrice pour aider ceux qui souhaitent se lancer dans les affaires liées au tourisme. L’objectif étant de réduire au maximum les coûts que cela implique d’entrer dans une nouvelle activité commerciale.
Il existe un projet de l’ancien régime que le nouveau gouvernement entend poursuivre : la création d’une banque pour les petites et moyennes entreprises. Toutefois, aucune information ne précise, pour l’heure, si cette banque destinée aux PME n’est autre qu’une nouvelle version de la Development Bank of Mauritius (DBM) repensée afin de mieux répondre aux besoins des petits et moyens entrepreneurs.
Le nouveau ministère de l’Économie océanique devra créer un régulateur chargé de superviser toutes les activités liées à l’exploitation des ressources marines. Le discours-programme ne s’est toutefois pas attardé sur ce volet.