Ils sont en quête de documents pouvant jouer en la défaveur des Rawat, mais aussi d’argent, qui pourrait provenir des fonds «détournés» de la BAI, soit une partie des Rs 8,6 Milliards. Ces policiers ont fait une descente au domicile des Rawat, à Floréal, peu avant 9 heures, ce mardi 14 avril.
Mais déjà, hier, les choses se sont accélérées. Un mandat d’arrêt international a été émis contre le patron du groupe BAI qui est actuellement à l'étranger. Cela, après les secousses ayant ébranlé ce conglomérat qui est notamment accusé d’avoir élaboré un vaste système de Ponzi (montage financier frauduleux), en utilisant ses différentes filiales comme levier.
Au fil des audits menés, il ressort que le clan s’attribuait notamment des Management Fees élevés, avec par exemple, Rs 15 millions rien que pour la gestion d'une de ses filiales, Iframac. Et ce, sur une base mensuelle.
Avec ce scandale, ce sont surtout 24 690 clients de la BAI qui sont les plus grands perdants. Ils ont souscrit au plan Super Cash Back Gold du pôle assurance de la BAI. Montant total des investissements sous ce plan : Rs 21 milliards. Un montant que l’Etat refuse de garantir.
«Mon client n’a rien à cacher.» Commentant la perquisition de la police au domicile de Dawood Rawat, à Floréal, ce mardi 14 avril, Me Shakeel Mohamed monte au créneau. Le patron de la British American Investment n’a rien à se reprocher, dit-il.
«Autant que je sache, la police s’attendait à trouver une grosse somme d’argent bloquée quelque part. Ce n’est pas le cas, elle n’a rien trouvé», avance l'ancien ministre travailliste. Deux petits coffres ont également été trouvés par la police, indique-t-il. Mais il soutient que ceux-ci ne contiennent que des documents.
L'homme de loi n'a même pas pris la peine de rester pour assister à leur ouverture. Selon lui, il s'agit d'une découverte bénigne. Dans la foulée, il ajoute avoir confiance en son client. «C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je laisse la police poursuivre son travail en mon absence.»
Evoquant le mandat d’arrêt international émis à l’encontre du patron de la BAI, Shakeel Mohamed avance qu’il n’en est rien. «Je n’ai trouvé aucun mandat d’arrêt mais uniquement un search warrant», a-t-il déclaré.