Affaire BAI: Valérie Rawat, Brian Burns et Claudio Feistritzer Remerciés

Interrogatoire, arrestation, convocation et licenciement… Il semblerait que la famille Rawat n’est pas au bout de ses peines depuis le début de l’affaire BAI. Valérie Rawat, la belle-sœur de Dawood Rawat, ainsi que Brian Burns et Claudio Feistritzer, ses gendres, ont été licenciés avec effet immédiat hier, mercredi 20 mai, indique une source proche du dossier.

Ils étaient respectivement Chief Executive Officer (CEO) de l’hôpital Apollo Bramwell et de l’Apollo Bramwell Nursing School, CEO d’Iframac et Chairman de Bramcom Holding Ltd. Ces licenciements interviennent après le renvoi de plus de 200 salariés des filiales du groupe BAI, dont 122 de l’hôpital privé de Moka. Selon notre source, d’autres licenciements ne sont pas à écarter dans les heures ou les jours qui suivent.

Face à cette situation, le syndicaliste Reaz Chuttoo n’a pas tardé à réagir. Selon lui, «le pays se dirige tout droit vers une crise sociale». Il a ajouté que «cela me fait peur. Les gens ne savent pas vraiment ce qui se passe dans le secteur du travail actuellement».

Amateurisme

Il a, dans la foulée, critiqué la manière de faire du gouvernement. «L’amateurisme avec lequel l’Etat est en train de régler l’affaire Rawat fait peur. Des compagnies profitables, dont Courts, sont en berne, et de nombreux travailleurs sont menacés de perdre leur emploi», a-t-il avancé.

Marche pacifique

Craignant pour leur emploi, les employés dont le sort demeure incertain durcissent le ton. D’ailleurs, nombre d’entre eux organiseront ce samedi une marche pacifique à Quatre-Bornes. Ils seront encadrés dans cette démarche par la Federation of Progressive Unions et la Confédération des travailleurs du secteur privé. Selon Reaz Chuttoo, à lundi, plus de 900 employés de Courts avaient déjà rempli les formulaires de participation.

Arrestation du gendre préféré

Ces licenciements font suite à l’arrestation de Claudio Feistritzer, gendre du grand patron de la BAI. Trois chefs d’accusation provisoires, à savoir «money laundering», «conspiracy to defraud» et «breach of Companies Act», ont été retenus contre lui.

Lors de son interrogatoire, le Chairman de Bramcom Holding Ltd a été appelé à expliquer le siphonage massif des fonds de la BA Insurance durant ces dernières années vers les différentes filiales de la BAI. Il avait aussi été interrogé sur des «trous» dans les bilans financiers d’Iframac, et le paiement mensuel d’un Management Fee de Rs 15 millions à ses proches.