La question du pouvoir de sanctions de ce département reste entier, mais en attendant, zoom sur des dossiers où le gaspillage est le plus remarquable.
Travaux de tout-à-l’égout
L’arrêt des travaux de tout-à-l’égout dans la région de Plaine-Wilhems pourrait coûter Rs 25 millions aux contribuables. L’entrepreneur avait estimé qu’à cause de la topographie, il fallait apporter des changements au plan. Par conséquent, la Wasterwater Management Authority allait dépenser Rs 3,9 milliards au lieu de Rs 2,8 milliards. Le projet a finalement été abandonné. L’entrepreneur a fait savoir qu’il réclamerait des dommages de Rs 25 millions. Le Bureau de l’Audit a déclaré qu’une meilleure planification aurait pu éviter de tels inconvénients.
Un logiciel pour les mails
Le ministère des Technologies de l’information et de la communication a dépensé Rs 34 millions pour acquérir un logiciel permettant d’augmenter le nombre d’adresses électroniques du gouvernement. Le Bureau de l’Audit a critiqué cet achat car au final, il n’y a eu que 2 000 comptes supplémentaires créés.
E-Services
Les E-Services du nouveau portail du gouvernement ne sont pas aussi efficaces qu’ils auraient dû l’être alors qu’il a fallu des investissements de Rs 60 millions pour un nouveau portail et des frais d’entretien de Rs 30 millions.
La prison cinq étoiles de Melrose
La prison cinq étoiles de Melrose a coûté plus cher que prévu. Le gouvernement a dû dépenser Rs 2,1 milliards à la suite de modifications, au lieu de Rs 1,5 milliards, alors que ce centre pénitencier pèche en termes d’infrastructures.
Rivière-des-Anguilles Dam
La construction du Rivière-des-Anguilles Dam coûtera finalement Rs 4,5 milliards au lieu de Rs 2,5 milliards. Cette hausse est dûe au retard dans le début des travaux. Ceux-ci devaient commencer en 2009 et le barrage devait entrer en opération cette année.
Les dettes de la NDU
Le bureau de l’Audit a fait ressortir que pour des travaux effectués en urgence dans diverses régions de l’île, la National Development Unit a contracté des dettes de Rs 1,1 milliard auprès de plusieurs entrepreneurs.
Un camion à Rs 15,7 millions
Les pompiers avaient acheté un camion à Rs 15,7 millions destiné à Agaléga en 2013. Le véhicule n’a jamais été envoyé sur l’île et au cours de cette année, il a même dû subir plusieurs réparations.
Le centre de Pointe-aux-Sables
Initialement estimée à Rs 166,5 millions, la construction d’un centre pour personnes âgées a nécessité des investissements de Rs 197,6 millions. Le Bureau de l’Audit a noté que le plan était mal conçu et que l’entrepreneur n’avait pas respecté certaines clauses du contrat.
Mauritius Revenue Authority
78 véhicules sont restés bloqués dans les stations de fret des années durant. S’ils avaient été vendus, l’État aurait empoché près de Rs 30 millions.
Sécurité sociale
Des pensions s’élevant à Rs 13,6 millions ont été allouées à des bénéficiaires déjà décédés. À l’instar d’un bénéficiaire mort en 1998 et dont la pension a été versée jusqu’au 31 décembre 2014.
L’Assemblée régionale de Rodrigues sous l’égide du PMO
Une station météorologique, acquise en septembre 2014 pour un peu plus d’un million de roupies, n’a toujours pas été installée. Plus de Rs 53 millions ont été accordées aux membres de l’Assemblée régionale, à des officiers et des coopératives pour l’achat de véhicules et des dépenses personnelles. Des remboursements n’ont pas été effectués.
Projets fantômes de la NDU
La NDU a dépensé pas moins de Rs 8 millions pour des consultations liées à la réalisation de sept projets en 2014. Aucun projet n’a vu le jour. Rs 3 millions ont été utilisées pour l’acquisition d’un Project Management System et Rs 2 millions injectées pour son entretien. Ce système n’est toujours pas opérationnel.
Ministère de l’Égalité des genres
Plus de Rs 2 millions ont été investies dans un Child Protection Register. À mars 2015, il n’avait été utiliséque durant deux mois. Il n’est d’ailleurs opérationneldans aucune cellule de la Child Development Unit.
Des policiers suspendus payés
Pour l’année financière 2014, Rs 54,8 millions ont été payées à des policiers suspendus de leurs fonctions. Leurs salaires incluent aussi des allocations.
Médicaments périmés
Rs 21 millions pour des médicaments expirés. Plusieurs, dont le paracétamol 500 mg, ne pouvaient être utilisés. Certains médicaments étaient déjà expirés lorsqu’ils ont été réceptionnés.
Services publics
Ont été passées au crible les dépenses du ministère liées à des projets de tout-àl’égout. Dont celui du Bambous Sewerage Plant. Coût estimé des travaux : Rs 29,1 millions. Ceux-ci ont été complétés à 75 %. Puis stoppés. Un nouveau site de construction avait été trouvé. Coût de ces travaux : Rs 48,7 millions.
Sécurité sociale
Sont notamment mis en exergue les paiements excessifs à des bénéficiaires de prestations sociales. À octobre 2014, une somme excédentaire de Rs 308 000 a été payée à des institutions charitables. Sans compter des cas d’overpayment se chiffrant à Rs 3,8 millions.
La Santé
Pour l’année dernière, les overtime payés aux employés s’élèvent à Rs 1 milliard. Certains dans les hôpitaux touchent plus que d’autres, sans raison valable. Il ressort aussi que des membres du personnel percevant des allocations pour les heures supplémentaires ne signent pas l’Attendance Register.
PMO : le département de la police
Les quartiers généraux de la police recueillent des sommes sur le Passport Fee, Game Licence et des frais pour les heures supplémentaires. Aucune preuve écrite non plus que l’argent est gardé en banque.
NDU
La NDU est une nouvelle fois critiquée pour le manque de transparence au niveau de ses dépenses. Surtout en ce qui concerne la réalisation de certains projets où les procédures ne sont pas toujours suivies.
Finances : la MRA
Le rapport évoque des arrérages d’un montant de Rs 621,2 millions que la Mauritius Revenue Authority (MRA), qui tombe sous le ministère des Finances, devait percevoir. Or, l’année dernière, seulement Rs 66,5 millions ont été récupérées. La somme restante est jugée irrécupérable. D’autres exemples de mauvaise gestion sont dépeints dans le rapport.
Logement et terres
Aucun répertoire des terrains de l’État. Pas de suivi non plus sur la location des terres. Seul un des neuf projets de construction prévus surun terrain de 44 arpents à Balaclava a pris forme. Aucune raison n’a été avancée pour justifier ces projets non aboutis.
Agro-Industrie
Il figure au hit-parade du rapport de l’audit en raison de sa mauvaise gestion des terres de l’État. Sans compter des terrains à l’abandon alors qu’ils devaient comprendre des projets agricoles.