Archive Photo: Mahen Seeruttun
Contacté au téléphone, le lundi 21 mars, Mahen Seeruttun a indiqué qu’il prend généralement les choses en main quand le ministre des Affaires étrangères est absent. «Je serai là jusqu’au retour du ministre», a-t-il déclaré.
Un ministre n’a pas de sick leave, ni de local leave, affirment plusieurs personnes ayant déjà été ministres. Shakeel Mohamed, ancien ministre du Travail, explique que lorsqu’il était au gouvernement, il arrivait rarement qu’un ministre s’absente de son ministère pendant aussi longtemps. Sauf une ou deux fois où des ministres avaient subi de lourdes interventions chirurgicales les empêchant de s’occuper de leur ministère pendant un bon moment.
«En principe, ce qui se fait en cas de besoin de congé de maladie, c’est que le ministre malade informe le Premier ministre de son état de santé ainsi que le secrétaire du cabinet. Il n’y a même pas lieu de produire un certificat médical. En principe, dans un gouvernement, on se fait confiance.» L’ancien ministre explique que dans un cas pareil, le Premier ministre demandait à un autre ministre de s’occuper du ministère du collègue malade «pour ne pas pénaliser tout un ministère».
C’est également ce que déclare Armoogum Parsuramen, ministre de l’Éducation de 1983 à 1995. Il explique qu’il n’y a rien qui définit les congés des ministres, contrairement aux fonctionnaires. «Un ministre travaille tout le temps. Si vous êtes malade, vous ramenez des dossiers à la maison et si vous êtes vraiment dans l’incapacité de travailler, il vous faut informer le Premier ministre pour qu’un collègue s’occupe du ministère. Tout est approuvé par le Premier ministre.»