C’est la deuxième déposition de Joëlle Ah Fat contre celui qui a été le détonateur dans l’affaire de blanchiment d’argent qui a fait tomber Ravi Yerrigadoo. La première déposition le mercredi 13 septembre faisait état d’une escroquerie alléguée de Rs 500 000.
Pourtant, Husein Abdool Rahim dit toujours considérer Joëlle Ah Fat comme sa petite amie. «Nous étions un couple normal jusqu’à jeudi et j’ai soudainement appris qu’elle a fait des dépositions contre moi», explique Husein Abdool Rahim. Ce dernier dément formellement les allégations de sextorsion. «Comme tout couple, nous avons échangé des messages coquins. Mais je n’ai jamais utilisé ces photos pour tenter de lui soutirer de l’argent.» Il dit soupçonner Sylvio Sundanum, le directeur de Dry Cleaning, lui aussi mêlé au scandale Yerrigadoo, d’être derrière les dénonciations «malveillantes» de sa petite amie.
Husein Abdool Rahim s’interroge sur le timing de ces dépositions. «Joëlle et moi avons rencontré Sylvio à la salle de sports et nous sommes devenus amis. Quand il y avait des disputes dans notre couple – souvent à cause des petites crises de jalousie de Joëlle – c’est lui qui intervenait.» Husein Abdool Rahim pense que pour motiver Joëlle Ah Fat, il lui a peut-être montré des photos de lui à Dubaï en compagnie d’une autre femme.
«Je ne veux pas qu’on me pousse à publier les messages entre Joëlle et moi pour que je m’innocente. Ce serait indécent vis-à-vis d’elle», assure le jeune homme.
Quant aux allégations de violence, Husein Abdool Rahim avoue avoir eu une grosse dispute avec sa petite amie le 16 juillet. «Je l’ai retenue par le bras, et cela lui a laissé un bleu. On en a discuté, je me suis excusé, et on a continué notre vie de couple normal, jusqu’à la semaine dernière. D’ailleurs Joëlle et moi avons été vus ensemble à la gym le 9 septembre, soit un jour avant que je ne vienne à l’express. Le 10 septembre, c’est elle qui m’a véhiculé.»
Dans une autre déposition, la semaine dernière, Joëlle Ah Fat accuse Husein Abdool Rahim de l’avoir escroquée de Rs 500 000. «Qu’elle m’ait remis cette somme d’argent est tout à fait vrai. Cela date d’octobre 2016 et, comme je l’ai dit dans mon affidavit, cet argent a servi à rembourser partiellement le policier dans mon affaire d’escroquerie. Joëlle est au courant de tout.»