En outre, le mois prochain le prix du poisson connaîtra une hausse de 20 %. Une augmentation attribuée à trois facteurs, à savoir le prix du pétrole, les prises qui deviennent de plus en plus rares, et très peu d’institutions acceptent d’assurer les bateaux et les équipages.
Belall Khan Taher craint une pénurie de poisson
En somme, les coûts d’opération sont très élevés, ce qui se répercute sur le prix du poisson, a dit Belall Khan Taher, directeur de Belall Taher Cold Storage Company. Si prochainement l’hiver sera là et les poissons se feront rares, nous essayerons d’être productifs, a-t-il dit.
“Mais cela ne nous permettra pas de satisfaire la demande localement faute de main-d’oeuvre qualifiée pour que nous soyons à la hauteur. Une campagne de pêche de 30 jours nous coûte Rs 2 M.”
“Les campagnes varient car parfois elles sont très bonnes mais à d’autres les opérateurs sont pénalisés quand les prises ne sont pas bonnes à cause du mauvais temps ou de problèmes techniques, et parfois les pêcheurs sont malades en mer.”
“Les bateaux qui pêchent du poisson frais entreprennent des campagnes de 12 jours au coût d’environ Rs 1 M alors que ceux qui ramènent du poisson surgelé ont été en campagne pendant 30 jours ou plus”, a précisé Belall Khan Taher.
Ce dernier craint une pénurie de poisson qu’il attribue à une forte consommation du marché local et au fait que les prises de poissons commencent à diminuer.
Dans une vingtaine d’années, les poissons se feront de plus en plus rares et peuvent disparaître vu que les bancs de pêche s’épuisent de jour en jour.
“Les ressources marines ne nous causent aucun problème vu que les prises sont assez bonnes mais il se pourrait que dans le futur, les poissons se fassent rares avec les catastrophes naturelles telles que le tsunami.”
“Mais on se fait du souci à ce sujet car les autorités n’ont pas encore pris des mesures dans l’éventualité d’une catastrophe naturelle. Le cyclone qui vient de nous visiter aura un impact direct sur la production du poisson pour quelques mois du fait que les prises ne seront pas favorables après son passage dans nos parages.
“Maintenant, si les bateaux n'ont pas d’équipements spécialisés pour la pêche, ils pourraient bien revenir avec 50 % moins de poisson. Et ces équipements coûtent une fortune !”, a dit le directeur de Belall Taher Cold Storage Company.
Les opérateurs et les pêcheurs viennent de rencontrer le ministre Shakeel Mohamed qui leur a promis de les aider. “Le vrai problème auquel font face plusieurs opérateurs en ce moment a trait aux coûts d’opération des bateaux de pêche qui sont très élevés sans compter les inspecteurs qui leur rendent la vie difficile. L’importation de poisson revient à moins cher que faire des campagnes de pêche”, a dit Belall Khan Taher.