Mais ces employés de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) sont tombés des nues en voyant des policiers qui leur barraient le passage. Peu après 8 h 30, ils ont pu rentrer dans les locaux, mais uniquement à la réception.
Le CCID est même arrivé en renfort pour sécuriser le bâtiment. Une situation qui intervient peu après que le directeur de cette institution, Anil Kumar Ujoodha, a été prié de plier bagage. Ainsi que trois autres responsables, dont Indira Manrakhan. Si le directeur général avait fait part de son intention d’opposer de la résistance, il a cependant déjà rendu sa voiture de fonction.
Pour l’heure, tout ce remue-ménage a eu lieu en l’absence du directeur de l’établissement. Ce dernier rentre normalement à son bureau aux alentours de 9 heures.
Pourquoi un tel déploiement de force ce matin ? Selon les recoupements d’information, le gouvernement actuel craindrait que des documents importants se trouvant à l’ICAC ne soient détruits.
Il n’est un secret pour personne que l’alliance Lepep avait une dent contre la commission anticorruption. Dans ce contexte, un grand ménage est à venir au sein de cette institution. Déjà, quatre hauts responsables ont été priés de plier bagage.
Ces derniers sont considérés comme proches de l’ex-chef du gouvernement Navin Ramgoolam. Surtout Indira Manrakhan.
Au plus fort de l’enquête sur l’affaire MedPoint, sir Anerood Jugnauth, lorsqu’il était président de la République, avait, du reste, vivement critiqué l’inculpation de Pravind Jugnauth.