Le 115e Anniversaire de SSR à Kewal Nagar, Dimanche

‘Je n’ai jamais touché de commission durant toute ma vie’’. C’est ce qu’a déclaré, dimanche, à Kewal Nagar, le leader du Parti travailliste (PTr), Navin Ramgoolam, à l’occasion de la célébration du 115e anniversaire de la naissance de feu sir Seewoosagur Ramgoolam. L’ex-Premier ministre qui se référait à l’argent découvert chez lui à son domicile a ajouté qu’il ne va pas agir comme des hypocrites car tous les partis politiques du pays reçoivent des contributions.

Sur le crash de BAI, Navin Ramgoolam devait dire que le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, a avoué avoir retiré son argent de la Bramer Bank lorsqu’il a constaté que le bateau « allait couler ». Il a affirmé que cette façon de faire, serait, selon lui, un « délit initié » car il aurait servi sa position de chef du gouvernement pour retirer son argent de la Bramer. Il s’est demandé pourquoi est-ce que les journalistes ne demandent à sir Anerood Jugnauth combien d’argent, il a retiré de la Bramer Bank. Il a aussi déclaré que le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, est en train de gouverner « par intuition ». Il dira que les investisseurs n’auront plus de confiance dans le pays de par la manière le gouvernement a traité l’affaire BAI. « La BAI a été démantelée sans passer par les procédures légales. Est-ce que vous avez entendu des plaintes logées à la BAI par des personnes disant qu’elles n’ont pas obtenu leur argent avant le crash ? La BAI a été démantelé parce qu’ils n’ont pas obtenu la somme d’argent qu’ils réclamaient. La BAI poursuit maintenant l’Etat pour Rs 36 milliards. Si la BAI gagne son affaire, c’est l’argent du peuple qui va être déboursé », a déclaré Navin Ramgoolam.

Navin Ramgoolam a aussi critiqué le ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, pour avoir déclaré que Iframac allait être administrée par le système d’autogestion, alors que toutes les grandes marques de voitures sont parties et que Iframac est devenue une « coquille vide ». Il a rappelé que Roshi Bhadain a même déclaré que personne ne perdra son emploi, alors que 80 personnes viennent de perdre leurs emplois. Il dira que le gouvernement ne pourra pas créer de l’emploi car l’économie est en train d’être démolie.

« Même la Banque centrale est à court de finances », a déclaré Navin Ramgoolam. Il dira que Courts of Asia avait décroché le tender pour Courts Mauritius mais le contrat a été alloué finalement à David Issacs. « Ce dernier a pris la direction de Courts sans y mettre un sou », a-t-il dit. Pour lui, le gouvernement est en train de relancer le chômage au lieu de créer 15 000 emplois par année comme promis. Plus de 3000 personnes ont déjà perdu leurs emplois, cette année, a-t-il déclaré.

Les investisseurs n’ont plus de confiance dans le pays. Il a déclaré que le Premier ministre a induit en erreur la communauté des affaires lors de sa « mission statement » à propos de la croissance économique. Il dira que sous son régime la moyenne de la croissance économique tournait autour de 4 % et non pas 3 % comme a affirmé SAJ lors de sa rencontre avec les représentants du secteur privé. En ce concerne le Double Taxation Treaty, il dira que l’amendement apporté à ce traité est « un scandale » voire une tragédie pour les jeunes employés dans ce secteur. Il trouve aussi inconcevable que le ministre des Finances est venu dire que le secteur offshore est perçu comme un paradis fiscal. Navin Ramgoolam dira que le prix de l’essence doit baisser car la STC est en train de réaliser un Rs 1 milliard de profit et d’autre part la roupie continue à baisser de façon vertigineuse. Il a aussi critiqué certaines nominations au sein du gouvernement au profit des proches du pouvoir. Il a aussi allégué qu’un businessman controversé lui aurait proposé Rs 100 millions comme contribution pour le PTr avant les élections de 2014. Il a dit qu’il a refusé cet argent et a qualifié ce dernier de Judas. Il dira aussi que SAJ a dit lui-même qu’il a financé la construction du Sun Trust Building avec des donations. Où est-ce qu’il avait gardé cet argent ? Il a révélé que Harish Boodhoo lui aurait dit en 1995 d’aller porter plainte à la police mais il avait refusé le faire. « J’ai refusé de le faire parce qu’il a été un Premier ministre et qu’il avait servi le pays », a-t-il dit. A l’époque, la construction de Sun Trust Building avait coûté des millions environs.

Navin Ramgoolam a tiré à boulets rouges sur un journaliste de la MBC. Il a demandé à ses partisans d’en tenir compte. Il dira aussi qu’il connaît les noms de deux journalistes dans deux quotidiens qui écrivent des fausses informations sur lui et qu’en tant et lieu, ils s’occuperont d’eux. A ces derniers, il dira gare au retour de la manivelle. Il ne permettra à personne de lui marcher sur les pieds. Si c’est le cas, il en ferait de même, dit-il.

Après ses menaces, Navin Ramgoolam dira qu’il a entendu dire que le gouvernement veut changer la loi sur la POCA pour que les poursuites contre Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint soient abandonnées. Il dira aussi que le PTr a passé par beaucoup de cyclones mais il est retourné sur l’échiquier politique. « Nous avons commis des erreurs. Mais le PTr est retourné sur la scène politique. Il nous faut regagner la confiance de la population. En 1982, le PTr avait perdu par 60-0. Deux ou trois ans après le PTr est retourné au pouvoir, parce que ce parti est un patrimoine, voire un rassembleur. Je dois accepter lors des dernières élections nous étions déconnectés avec la population et nous avons payé le prix. C’est cela la démocratie. Il faut amener des jeunes pour relever le parti comme le phœnix. Nous allons redescendre sur le terrain pour refaire le parti. Au sein du PTr on ne pratique une politique de vengeance, malgré tout ce qu’on m’a fait subir. Ce n’est pas par vengeance qu’on va redresser le pays. Ti l’esprit zot envi faire, les zot, moi pas suiv sa simin là », a-t-il dit. Il dira qu’il suit le chemin de Nelson Mandela. Le leader du PTr a aussi retracé le parcours de SSR à cette occasion.