Les aspirants médecins disent avoir remarqué que la performance de ceux ayant étudié à l’étranger semble moins bonne que celle des candidats qui ont fait leurs études au SSR Medical College ou à l’université de Maurice. «J’ai l’habitude des questions plus cliniques que celles qu’on nous a posées. Les examens auxquels j’ai pris part à l’université étaient moins axés sur la théorie», témoigne une jeune femme qui a étudié en Chine. Elle a été recalée aux examens pre-reg et ignore encore combien de temps elle devra attendre avant de pouvoir se présenter une seconde fois. Même si elle a trouvé l’épreuve assez facile, elle dit ne pas s’être concentrée sur la théorie lors de sa révision.
«Les questions n’étaient pas directes»
Pour un autre aspirant médecin qui a aussi fait ses études en Chine, les questions étaient compliquées. Lui non plus n’a pas été reçu aux examens. «Les questions n’étaient pas directes. J’ai passé beaucoup de temps à essayer de les comprendre», argue-t-il.
Le candidat soutient qu’il n’a pas l’habitude des questions aussi abstraites et qu’il ne s’y était pas préparé. «On ne nous demandait pas directement la fonction d’un organe, par exemple. Les questions étaient plus compliquées.»
Epreuve «inutile»
De leur côté, des candidats qui estiment que l’épreuve était abordable la trouvent quand même «inutile». Un jeune homme qui a étudié à l’université de Maurice explique que lui aussi pensait que l’épreuve serait plus clinique. Il pense que pour que quelqu’un accède à un internat à l’hôpital, les exercices devraient être moins théoriques.
Du côté du Medical Council, une source explique qu’il n’y a pas eu d’analyse de résultats selon les établissements. «Nous ne savons pas s’il y a eu une tendance par rapport aux établissements. Je ne pense pas qu’il y ait eu des analyses en ce sens», explique un membre du board de l’ordre des médecins.
Sort incertain pour 80 candidats
Sur les 325 étudiants qui ont pris part aux examens, 245 ont été reçus. Pour sa part, le ministère de la Santé annonce qu’«environ 200 aspirants médecins seront retenus pour leur internat».
Selon le Medical Council, le recrutement devrait se faire «incessamment». Qu’en est-il des 80 autres ? Leur sort est incertain. Ils devront attendre un an avant d’avoir le droit de se présenter une seconde fois aux examens.