Après le HSC : Différents Chemins pour une Même Destination

9 years, 2 months ago - February 10, 2015
Après le HSC : Différents Chemins
Les récents détenteurs du Higher School Certificate entament désormais une autre étape de leur vie ; celle de formuler un projet d’études supérieures cohérent, en fonction de leur choix de matières, leurs résultats scolaires, leurs envies, leurs ambitions.

Bien que décidé ou encore hésitant, un temps de réflexion est requis, car les chemins à prendre pour arriver à destination sont multiples. Pour les guider, les institutions d’études supérieures commencent déjà à tenir leur salon en vue de renseigner ces aspirants universitaires des possibilités existantes. Si les universités étrangères sont présentes dans plusieurs salons organisés ce week-end à travers leurs représentants locaux, les institutions locales privilégieront les journées portes ouvertes dans les jours à venir.

Les choix possibles d’études après le HSC sont très variés. Avec le nombre d’institutions d’études supérieures, tant au niveau local qu’international, différents chemins peuvent être suivis pour une même destination, qu’est d’obtenir un diplôme reconnu. Que vous soyez déjà décidé ou encore hésitant, un temps de réflexion s’impose pour formuler un projet cohérent.

La première étape est d’être bien informé sur les différents types d’études ainsi que les institutions qui les proposent. L’enseignement supérieur est dispensé dans une multiplicité d’établissements et sous divers diplômes. Cela donne lieu également à une multitude de choix.

Le secteur tertiaire à Maurice a connu d’importantes transformations depuis 1968. À l’époque, seule l’Université de Maurice (UoM) existait. Aujourd’hui, ce secteur est très diversifié et englobe quelque 70 institutions, publiques, privées et régionales, chacune ayant sa propre spécificité. Dans le secteur public, l’enseignement supérieur est dispensé à l’UoM mais aussi à l’Université de Technologie de Maurice (UTM), au Mahatma Gandhi Institute (MGI), au Rabindranath Tagore Institute (RTI), à l’Open University of Mauritius (OUM) — anciennement connue comme le Mauritius College of the Air —, au Fashion and Design Institute et à l’Université des Mascareignes. Trois institutions publiques, le Mauritius Institute of Training and Development (MITD), le Mauritius Institute of Health (MIH) et le Mauritius Institute of Education (MIE), dispensent également des cours menant à une licence. Par ailleurs, 64 établissements privés sont enregistrés localement, et proposent des formations allant du certificat au doctorat, avec des organismes certificateurs pour la plupart basés à l’étranger.

Étudier à Maurice

Pour ceux qui souhaitent rester étudier au pays, l’Université de Maurice reste la plus sollicitée en raison des coûts d’études abordables. Avec le nombre croissant d’étudiants qui souhaitent annuellement s’y inscrire, elle augmente à chaque rentrée son intake. L’Université de Maurice compte cinq facultés offrant au total plus d’une centaine de formations, entre autres en comptabilité, sciences sociales, génie civil, informatique et langues, menant à un certificat ou une licence. L’institution collabore aussi avec d’autres établissements tels que le Mahatma Gandhi Institute pour des formations plus spécialisées. Pour être éligible à un cours à l’UoM menant à un BA ou un BSc, un candidat doit avoir un Pass en English Language au niveau du School Certificate ainsi que cinq Credits dans d’autres matières relatives à la filière choisie et 2 A Level pour le HSC. L’Université de Maurice offre également des cours pluridisciplinaires.

À titre d’exemple, un BA Joint Humanities, qui englobe des cours de français, d’anglais, d’histoire et plusieurs autres matières. La pluridisciplinarité tient du fait que les cours vous permettent d’étudier plusieurs matières à la fois. Ce sont des licences en « Majeure/Mineure », avec une matière forte et une matière secondaire. À l’UoM, seuls les frais administratifs sont imposés. Ils peuvent tourner autour de Rs 14 400 par an, sauf s’il s’agit de compléter ses études de médecine à Bordeaux. Si les frais de scolarité sont gratuits en France également, l’étudiant doit trouver de l’argent pour son séjour, notamment pour le logement, qui est onéreux. Dans la catégorie des institutions publiques se situe l’Université de Technologie de Maurice. Cependant, alors que l’UoM fait payer uniquement les frais administratifs, les cours à l’UTM sont plus chers : un étudiant devra débourser Rs 22 300 par semestre pour un cours de son choix. Pour les trois ans d’études, cela peut se chiffrer à plus de Rs 140 000.

Si aujourd’hui un jeune souhaite obtenir une licence qui ne porte pas la signature d’une institution locale, plus besoin de se rendre à l’étranger. Avec la panoplie d’institutions qui proposent des cours accrédités et reconnus par des universités étrangères, le choix n’est plus restreint. Le Charles Telfair Institute (CTI) offre de nombreux cours, en partenariat avec la Curtin University of Technology d’Australie, ce qui explique l’engouement des jeunes depuis quelques années pour poursuivre des études dans cette institution située à Moka. Les cours couvrent plusieurs domaines tels le marketing, le commerce, la comptabilité, la communication et l’informatique. Pour les trois années d’études (Bachelor Degree), les étudiants doivent débourser 8 150 dollars australiens (Rs 252 650) à la Curtin University et Rs 326 240 à l’institution mauricienne, soit Rs 580 000 au total pour un diplôme au CTI. Cependant, des études en Australie auraient coûté plus de trois millions.

L’Amity Institute of Higher Education, la BSP School of Accountancy and Computing, l’ACCA Mauritius, le Mauritius Chamber of Commerce Institute, la JSS Academy, la Middlesex University Mauritian Campus et l’ISITECH Business School sont des exemples d’autres institutions en partenariat avec des universités étrangères. Pour ces institutions privées, les cours ne coûtent pas moins de Rs 300 000 par année d’études.

Ouverture internationale

Bien que Maurice offre aujourd’hui un large éventail de choix d’institutions pour des études supérieures, beaucoup ambitionnent, une fois le HSC en poche, de quitter l’île pour l’étranger. Pendant des années, l’Europe, plus précisément l’Angleterre et la France, avait la cote. Aujourd’hui, c’est l’Asie qui est convoitée en raison de la reconnaissance internationale de ses diplômes. De ce fait, des universités britanniques et australiennes ont ouvert des campus en Malaisie où les mêmes programmes sont à 50 % moins cher. La Chine est l’autre destination qui attire les jeunes pour des études de médecine. Depuis presque deux ans, les étudiants mauriciens ont également un intérêt grandissant pour le Canada qui offre l’opportunité d’y rester et d’y travailler après leurs années universitaires. Durant leurs études, ces jeunes ont l’avantage de travailler dans des compagnies réputées et par la suite de postuler pour un emploi permanent en vue d’obtenir le Permanent Residency. Ces universités étrangères sont représentées à Maurice par plusieurs organismes enregistrés, entre autres, l’Overseas Education Centre, l’IDP, la Malaysian Education Co Ltd et Campus Abroad. L’OVEC, L’IDP et Malaysian Education Co ont tenu d’ailleurs un salon ce week-end au Flying Dodo à Bagatelle, Voila Hotel et l’hôtel Labourdonnais au Caudan respectivement. Plusieurs représentants de ces universités étaint présents pour guider ces jeunes dans leur choix d’études et processus d’application. L’OVEC tiendra un autre salon au Head Office de la MCB les 14 et 15 février alors que Campus Abroad sera au Sawmi Vivekananda ce même week-end. Dans un mois, environ, les institutions publiques ou privées du pays organiseront à leur tour leurs journées portes ouvertes annuelles à l’intention des aspirants étudiants. Ce sera l’occasion pour eux de s’enquérir davantage sur les opportunités qui leur sont offertes et de postuler dans une institution de leur choix.

Témoignages

Saarah Deenmahomed : « Avant tout, la prochaine étape, ce sont les études tertiaires. Je souhaiterais beaucoup faire des études en Architecture, Design intérieur ou me diriger vers les mathématiques. Étudier à l’étranger serait formidable. Je rentre dans la course pour les bourses de différentes universités à travers le monde. Toutefois, l’université de Maurice est aussi une très bonne option, que je considère. Pour l’instant, je me dois de trouver un boulot pour avoir un peu d’expérience dans le monde du travail. Après en route pour un tout nouveau parcours ».

Tégé Phanjoo : « Avec le problème d’emploi à Maurice, je ne peux pas vraiment faire ce que j’aurai voulu à la base. Je dois décider en fonction du marché du travail et faire le bon choix. Actuellement, je me renseigne auprès de plusieurs personnes sur les différents métiers dans le secteur financier qui recrutent. Je pense faire mes trois premières années d’université à Maurice et puis je crois que je vais bouger à l’étranger pour y finir mes études. Je compte ensuite revenir au pays pour travailler ».

Guillaume Modeley : « Avant d’aller étudier, je me suis déjà trouvé un petit boulot à plein temps, histoire de commencer un peu et de bouger. J’aimerais cependant poursuivre mes études en même temps, c’est-à-dire, prendre des cours à temps partiel. Mais je ne vise pas nécessairement une université précise, même si l’idéal avait été l’UTM ou l’université des Mascareignes. Suivre des cours spécialisés aussi fait partie de mes options parce que je cherche une spécialisation dans le domaine informatique ».

Delphine : « Maintenant que j’ai le HSC en poche et que je suis satisfaite de mes résultats en général, j’envisage bien sûr de poursuivre mes études à l’université ! J’ai fait des applications dans plusieurs institutions qui offrent des cours dans la filière que j’aimerais étudier. Mais bien sûr, entretemps, pour m’occuper et me faire un peu d’argent de poche, j’envisage aussi quand même de me trouver un emploi. De plus, une expérience professionnelle me servira pour plus tard et il faudra aussi que je me détache de mes parents et commence à être autonome. La débrouillardise, ça commence maintenant ! Après cela, je verrai comment les études universitaires se passent et si toutefois mon emploi du temps me le permet et si je sens que j’arriverai à gérer, je ferai un petit job à temps partiel ».

Travailler avant d’étudier : une question d’indépendance

L’obtention du HSC est une réussite importante dans pour les académiciens. Cette étape consiste prioritairement à réfléchir et prendre des décisions consécutives sur leur plan de carrière. Alors que la rentrée universitaire est prévue pour la période d’août à septembre, entretemps, plusieurs de ces jeunes cherchent à s’occuper. La solution : trouver un job. HSC en mains, certains jeunes ne chôment pas. Déjà, ils commencent à drafter leur curriculum vitae et à les envoyer dans différentes compagnies. Alors que certains visent des compagnies spécifiques ayant un lien avec leur choix de carrière, d’autres envoient leurs documents à différentes compagnies dans le simple but de ne pas rester à la maison à ne rien faire et gagner un peu d’argent, histoire d’avoir une part d’indépendance.

Sophie aurait, à ce jour, déjà envoyé ces documents dans certaines agences de voyages et attend quelques réponses qui, selon elle, ne tarderont pas à arriver. Elle explique qu’avant de se lancer dans des études supérieures, elle veut « goûter » au monde du travail pour être sûre de son choix de filière de spécialisation à l’université. D’ailleurs dans certains cas certains décident par la suite de combiner études et travail pour avoir une meilleure « maîtrise » du métier voulu. Quelques jeunes ont également choisi de consacrer une année au travail avant de retourner sur les bancs d’école. Preethi témoigne qu’elle s’est déjà lancée dans le monde du travail avant même d’avoir eu ses résultats. Elle explique vouloir travailler pour se faire plaisir et aussi pour être capable de payer ses études d’elle-même. « Mo pa anvi ki mo bann paran ena sa pwa letud la lor zot zepol, zot inn ase depans kass ar mwa », témoigne la jeune fille. Il y a également ceux qui décident de profiter pleinement de leurs vacances avant d’entamer l’étape universitaire. Mais ces derniers ne restent pas les bras croisés et essayent de proposer des services en freelance afin de toucher une petite somme d’argent. Geeny est une jeune journaliste web qui propose ainsi sa collaboration à des firmes privées.

Text by Le Mauricien

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