Saisie de Rs 220 Millions à son Domicile: Ramgoolam Devra Identifier ses «Donateurs»

L’ancien Premier ministre devra s’expliquer sur la provenance des Rs 220 millions trouvées à son domicile à Riverwalk, Vacoas, le vendredi 6 février. Les enquêteurs s’intéresseront cette fois à la liste des donateurs qui ont financé la campagne du Parti travailliste lors des dernières élections générales.

En effet, peu après la découverte de cette importante somme au domicile de Navin Ramgoolam, des dirigeants travaillistes avaient déclaré que cet argent provenait de donations au parti. S’il n’existe aucune loi qui interdise à une personne de conserver autant d’argent à son domicile, déclare un avocat, néanmoins cette personne doit pouvoir s’expliquer quant à la provenance de ces fonds.

Les personnes impliquées par Navin Ramgoolam confrontées à sa déposition

Dans ce cas précis, les enquêteurs chercheront à savoir ce que Navin Ramgoolam comptait faire avec les Rs 220 millions. Un enquêteur est d’avis que l’ancien chef du gouvernement va inévitablement soutenir, comme les dirigeants travaillistes, que cet argent provient de «donateurs». Il sera donc appelé à donner les noms de ces donateurs ainsi que le montant que chacun d’eux aurait offert.

Le CCID devrait ensuite confronter ces personnes impliquées par Navin Ramgoolam à la déposition de ce dernier. Ces «donateurs» confirmeront-ils les dires de l’ancien Premier ministre ?

Ramgoolam devrait rédiger lui-même sa déposition

Les hommes de l’assistant commissaire de police, Hemant Jangi, chef du CCID, ont ficelé leur dossier contre l’ex-Premier ministre qui fait l’objet d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent. Dès que le CCID aura finalisé un calendrier de travail avec l’équipe d’hommes de loi de Navin Ramgoolam aujourd’hui, celle-ci décidera alors de la stratégie à adopter.

Néanmoins, il est fort probable que Navin Ramgoolam rédigera lui-même sa déposition, comme il l’avait fait dans le cadre de l’affaire Roches-Noires mardi. Dans cette même affaire, lors de son interrogatoire vendredi, il avait fait valoir son droit au silence. L’ancien Premier ministre pourrait adopter la même stratégie quant à l’accusation de blanchiment d’argent.