>Que pense le BEC de la révolte estudiantine dans les collèges d’État suivant les critères d’éligibilité imposés par le ministère pour bénéficier de la gratuité des frais d’examens du SC et du HSC ?
Les élèves des collèges d’État étaient déjà au courant qu’il y aurait un taux de présence acceptable pour que l’État paie leurs examens. Avant, on comptait deux ans, soit Lower 6 et Upper 6 ; puis, on a écourté à un an ; et maintenant, on veut ramener à deux trimestres… Franchement, s’absenter plus de 15 jours sur deux trimestres, c’est déjà beaucoup ! Il faut quand même une certaine mesure de discipline.
>Les collèges confessionnels sont-ils touchés par l’absentéisme ?
Fort heureusement, les collèges confessionnels n’enregistrent guère de chiffres alarmants en termes d’absentéisme sur la globalité de l’année scolaire. Cependant, on note un plus fort taux d’absence au troisième trimestre.
>Donc, on peut parler d’un absentéisme du troisième trimestre…
Oui, certainement. Ce phénomène n’est pas nouveau. Les collèges confessionnels s’organisent constamment pour inciter les élèves à venir en cours plus souvent, surtout durant le troisième trimestre.
>Quelles sont les méthodes utilisées pour rendre le troisième trimestre plus attractif ?
Les collèges catholiques ont mis en place un plan de révision. Trop souvent, quand le cursus scolaire est terminé, les élèves croient bon de rester réviser à la maison ou de travailler les Past Papers avec leurs enseignants de leçons particulières. Ce plan de révision est personnalisé. Il permet un suivi individuel avec l’enfant qui sort pleinement gagnant.
>Au sujet du Nine-Year Schooling (NYS), confirmez-vous le refus de l’Éducation catholique d’intégrer les académies ?
Le Diocèse catholique souhaite garder tous les collèges confessionnels dans la filière General Secondary Schools. Nous ne voulons pas, par principe, faire partie des académies.
>Pourquoi ?
L’Éducation catholique n’est pas dans une orientation purement élitiste. Pas de place possible à une ségrégation des élèves. On a des talents divers, des élèves bons académiquement et d’autres doués artistiquement. À nous de privilégier le meilleur en eux.
>Dans le cadre du NYS, qu’adviendrait-il du contingent d’élèves des Forms I, II et III qui ne seront plus reçus dans les collèges nationaux actuels, étant donné que ceux-ci seront convertis en académies ? Seront-ils systématiquement réorientés vers les collèges confessionnels ?
Je confirme que ce sera un vrai problème à l’avenir pour lequel on n’a à ce jour aucune solution. Avec le NYS, la demande d’inscription au niveau des collèges confessionnels explosera à l’horizon 2018. On attend toujours une réponse du ministère sur le plan qu’il compte mettre en place pour prévenir ce problème.
>Le fléau de la drogue dans les collèges interpelle de plus en plus. Quelle est la politique de l’Éducation catholique pour endiguer ce problème ?
Il faut sanctionner et accompagner. De même, au niveau des collèges catholiques, des classes de prévention sont inscrites spécialement dans le module des Human values. On fait également régulièrement appel à des intervenants extérieurs d’associations diverses pour venir sensibiliser nos jeunes à ce problème.