Cette injection fait suite à celle d’un montant de USD 40 millions effectuée le 26 octobre dernier, et ce, dans le cadre de « la surveillance étroite et continue de l’évolution des changes intérieurs », visant à contenir davantage l’inflation dans le pays, précise un communiqué de la BoM.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la BoM est intervenue sur le marché intérieur des changes pour un total de USD 3,5 milliards. « La Banque centrale continue de suivre de près le marché des changes intérieurs et rassure le marché et le grand public qu’elle est prête à intervenir sur le marché en cas de besoin », ajoute le communiqué. Le gouverneur de la BoM, Harvesh Seegolam, rencontre aujourd’hui les P.-D.G. et trésoriers des banques pour analyser plus en détail l’évolution du marché des changes.
Commentant cette intervention, Aadil Ameer Meea (MMM), qui avait souligné la question de la pénurie de devises étrangères à la disposition des petites et moyennes entreprises à l’ajournement des travaux parlementaires de jeudi dernier souhaite « un partage équitable entre les entrepreneurs ». Il affirme avoir reçu des nombreuses doléances de la part des petits entrepreneurs avec leurs importations perturbées.
« Bokou ti-bizness dan difikilte pou import marsandiz. Ban ti komersan pa amen boukou kiksoz. Pou lev enn ou de kontener, zot pa pe kapav parski zot pa pe gagn akse a dolar. Komsi zot pe bizin mandie pou gagn deviz alor ki ban gro bwat, ban gro lantrepriz, pou zot tou normal », laisse-t-il entendre au Mauricien, d’où son appel pour « un partage juste et non pas favoriser que les gros importateurs. »
Bien qu’il dit comprendre les mesures de la Banque de Maurice, Aadil Ameer Meea s’interroge sur la situation. « Li pa normal ki a sak fwa se labank Moris ki pe bizin vin inzekte dolar lor marse », dit-il. Il estime qu’il y ait des problèmes fondamentaux à régler dans le circuit bancaire et que les banques commerciales doivent jouer le jeu dans la conjoncture. » Deza ena komersan aster ki pe sey releve apre Covid-19, aster pa kapav ena enn sitiasion inzistis pou fer bizness », fait-il comprendre.